État de l’occupation du sol 2015

Zone d’étude

La zone d’étude porte sur le périmètre actuel du Parc naturel régional du Verdon d’une surface de 192 300 ha.

Résultats principaux

  • Un territoire dominé largement par les milieux naturels et forestiers

150 000 ha (77% du territoire), dont 60% d’espaces forestiers fermés. Forte prépondérance des espaces naturels et forestiers, représentant plus des trois quarts de son territoire. Les espaces forestiers fermés, sont majoritaires, mais correspondent à un stade ultime de dynamiques forestières rapide. Les milieux en eau représente environ 3% du territoire et sont marqués par les lacs.

  • Un territoire peu artificialisé

Avec un seuil de seulement 3% (5740 ha) d’espaces artificialisés le territoire est fortement marqué par sa ruralité, bien en-dessous de la moyenne régionale et nationale (autour de 9%). Toutefois sur les 20 dernières années, on observe une augmentation significative du tissu urbain discontinu et des espaces de bâti diffus.

  • Un territoire cultivé à l’ouest sur le Plateau de Valensole et en fond de vallée sur le reste du territoire

32100 ha (17% du territoire), les cultures annuelles dominent largement (75%). Les plantes aromatiques, dont le lavandin marquent le plateau de Valensole, et l’arboriculture se concentre dans la partie septentrionale.

Carte de l’occupation du sol de 1999 et de 2015

La donnée qui s’affiche est celle de l’année 2015. Pour afficher les données de l’année 1999, sélectionner la couche à droite dans le picto « Afficher les thématiques »

Évolution de l’occupation du sol 1999-2015

Artificialisation entre 1999 et 2015

1096  ha artificialisés sur un pas de temps de 15 ans (hors transferts entre agricoles et espaces naturels)

Les évolutions (sommes des surfaces totales basculant entre ces 3 grands postes) sont exprimées en valeur annuelle moyenne par an, sans toutefois pouvoir connaitre les dynamiques, plus ou moins rapide, dans cet intervalle de temps de 15 ans.

L’artificialisation se fait tout autant au détriment des espaces naturels que des espaces agricoles.  Le schéma indique en outre une plus forte conversion d’espaces dits « naturels » vers l’espace agricole, que l’inverse, selon des surfaces conséquentes, presque équivalentes,  au processus d’artificialisation.

 

Évolution des espaces agricoles

  • Mutations et devenir des espaces agricoles par artificialisation

Les dynamiques associées à cette perte d’espaces agricoles concerne en premier lieu les espaces de cultures et les terres arables (72%), en périphérie urbaine, voir des zones déjà en mutation, composés de friches (14%), qui préfiguraient déjà ce futur abandon.

Le développement de l’habitat, en discontinuité de l’urbanisation (39%) ou plus diffus (26%) sont les premiers consommateurs de ces espaces, alors que les espaces d’activité et équipements, peu présents en 1999, représentent le troisième poste de consommation (17%). A noter la faiblesse de consommation par de nouveaux espaces routiers et ferrés (1,53%) si on la compare à d’autres espaces en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, ou le poste peu représenter plus d’un quart des nouvelles formes d’artificialisation

  • Un déséquilibre entre l’Est du territoire peu marqué dans son évolution et l’Ouest du territoire où la dynamique de consommation des espaces agricoles est plus soutenue
  • Une forte conversion d’espaces dits « naturels » vers l’espace agricole

Cette consommation affecte surtout les espaces de garrigues et de pelouses.

Évolution des milieux naturels

 

  • Une relative stabilité des grandes composantes sur 15 ans

    Avec toutefois des évolutions significatives de certains postes : en particulier l’augmentation des espaces arbustifs en mutation (+14%), qui correspondent à une recolonisation naturelle, suite à l’abandon de pratiques agro-pastorales.

  • Une double pression observée : une consommation d’espace par l’urbanisation et une dynamique vers la fermeture des milieux

    Cette fermeture est plus ou moins marquée ou rapide, mais correspond à un passage progressif, vers des étages arbustifs, voir arborés. Elle traduit en grande partie une dynamique de recolonisation naturelle suite à l’abandon de pratiques agricoles et pastorales.

Crédit images: ©SCA3P, ©PNRV-Dominique CHAVY.