Les réseaux aériens, indispensables au confort de vie et au développement des activités sur un territoire

Constituant l’ensemble des infrastructures hors sol, c’est-à-dire non souterraines, de transport et de distribution de l’électricité, du téléphone et de la fibre, les réseaux aériens sont primordiaux pour le confort de vie et le développement des activités sur un territoire. Il s’agit plus spécifiquement et en majorité des pylônes, câbles, antennes, édicules, goulottes et postes-sources sans lesquels l’accès à l’électricité, au téléphone ou encore à internet serait impossible. Ils sont donc indispensables

Les réseaux aériens dans les paysages du Parc du Luberon, un impact visuel important

Une implantation incohérente dans les paysages ?

Le diagnostic met en évidence que la hauteur et la proximité des réseaux avec les voies de circulation, accentuent leur impact visuel sur les paysages du quotidien et traduit parfois une implantation incohérente du fait :

De la démesure des installations De l’accumulation des infrastructures
De l’hétérogénéité des supports et des matériaux De l’emploi de matériaux exogènes au paysage (acier, plastiques, parpaing, …)
Du manque d’attention portée au contexte et aux abords

La préservation de la qualité des paysages du Luberon : un enjeu purement esthétique ?

Parce qu’ils ne sont pas que des décors de cartes postales, la préservation de la qualité des paysages du Luberon ne constitue pas un enjeu purement esthétique. En effet, ils constituent également pour le territoire :

Un cadre de vie quotidien pour ses 180 000 habitants Un vecteur d’attractivité et la première source de revenu pour le territoire. A eux seuls, on estime que les paysages du Luberon représentent 327 millions d’euros par an pour le territoire du Parc
Une composante majeure de la notoriété de la Région par leur qualité, leur diversité et la forte identité régionale qu’ils ont conservé Un bien commun en partage : une œuvre collective que chacun contribue à façonner quotidiennement

«Chacun, chaque jour produit du paysage : l’agriculteur, l’ingénieur des routes, le maçon, l’architecte, le forestier, l’élu, l’administrateur qui élabore des règlements….Le résultat est décevant quand le paysage créé n’est que la somme, l’accumulation non concertée des interventions individuelles sur l’espace. Chaque technique n’est alors au service que d’elle-même et le résultat global, le nouveau paysage, n’est qu’une conséquence subie reflétant dans un certain chaos, l’incohérence de ces démarches sectorielles indépendantes les unes des autres. Une autre manière de produire du paysage est de le considérer comme une œuvre collective à laquelle chacun participe.»

Conseil de l’Europe, « Les paysages ruraux européens, principes de création et de gestion »

Les actions du Parc naturel régional du Luberon pour une meilleure intégration des réseaux aériens dans les paysages

Des outils à la disposition des communes

Des outils à la disposition des opérateurs

  • une méthode simple de prise en compte du paysage dans les choix d’implantation et les travaux de réseaux
  • 4 fiches techniques permettant de connaître les préconisations du Parc en matière de travaux de réseaux concernant les teintes, les plantations, les clôtures et l’habillage des installations
  • Identification d’une cinquantaine de sites prioritaires d’intervention et proposition de solutions illustrées
  • Une démarche rapprochement avec les opérateurs de réseaux par le biais de conventions
  • une application cartographique permettant à la fois de localiser les sites à enjeux nécessitant une intervention de requalification et de connaître les actions prioritaires à mener sur ces sites

Les principaux opérateurs présents sur le territoire

Opérateur Téléphonie fixe Téléphonie mobile Fibre Électricité

Des pistes de travail et d’améliorations possibles

Le Parc poursuit donc ses efforts dans ce sens et dans la mesure de ses moyens, projette à l’avenir de :

  • Former les élus des communes à cette question complexe
  • Généraliser les conventions avec les opérateurs
  • Poursuivre l’inventaire des points problématiques à résorber
  • Rechercher des financements pour la réalisation des travaux d’amélioration.

Crédit images: PNRL, PNRL – Jeremie Haye.